Ireland/Irlande
L’article 8 de la Constitution irlandaise stipule que l’irlandais est la langue nationale de l’Irlande et la première langue officielle, et que l’anglais est reconnu comme la seconde langue officielle du pays.
L’article 2 de la loi sur les langues officielles de juillet 2003 reprend les mêmes termes :
« […] Les langues officielles désignent l’irlandais (la langue nationale et la première langue officielle) et l’anglais (la seconde langue officielle), tels que stipulés à l’article 8 de la constitution »
Au niveau éducatif, l’enseignement de l’irlandais, au même titre que l’anglais, est obligatoire pour tous de 4 à 18 ans. Il a fallu cependant attendre un texte de loi intitulé The Official Languages Act 2003, adopté par les deux assemblées le 14 juillet 2003, pour que soient définis les droits des citoyens d’user de la langue irlandaise dans la société civile au quotidien. Il s’agit du premier pas vers une législation visant à renforcer l’usage de l’irlandais au sein des institutions de service public et à promouvoir l’égalité des deux langues dans la pratique.
Ce texte consacre en effet le droit de chaque citoyen de demander et de recevoir dans la langue nationale toute information écrite ou orale provenant d’un organe étatique. Il prévoit la publication bilingue simultanée des lois adoptées et des documents pouvant intéresser le public, la traduction en irlandais des projets de lois, le droit de chacun d’entendre et d’utiliser l’irlandais dans les tribunaux, l’utilisation de la langue irlandaise uniquement ou de l’irlandais et de l’anglais dans les publicités orales, l’utilisation des deux langues sur le papier à lettre de l’administration publique ainsi que dans la signalisation. Ces trois dernières années, des progrès ont été faits dans ce domaine avec la généralisation des panneaux bilingues sur les routes, aux stations de bus, dans les gares et les aérogares.
Éventuels contentieux avec la Commission européenne concernant notamment les textes nationaux permettant d’assurer aux consommateurs une information dans sa langue
Aucun contentieux n’existe avec la Commission européenne concernant les textes nationaux qui accordent aux consommateurs une information en irlandais. La langue irlandaise est depuis 2007 langue de travail officielle de l’Union européenne. Il existait avant cette décision une version officielle en irlandais des règles de procédure de la Cour de justice des communautés européennes. Des publications et documents de la Communauté européenne sont automatiquement disponibles en irlandais :
- certaines publications du Journal officiel portant sur des sujets importants pour les citoyens européens ;
- la documentation destinée au grand public concernant les institutions et les politiques de l’Union européenne, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la justice.
Avec l’arrivée de l’irlandais comme langue de travail officielle de l’UE, les autorités ont repris confiance dans la promotion de la première langue nationale et la généralisation de son usage qui semble encore faire problème si l’on en juge par le nombre d’articles et de lettres de lecteurs publiés dans la presse quotidienne.
Dispositif institutionnel chargé de concevoir, mettre en œuvre et contrôler ces législations linguistiques
Le Parlement irlandais (Oireachtas) a approuvé, le 14 juillet 2003, le texte du projet de loi sur l’égalité des langues officielles. La loi porte le nom de « loi sur les langues officielles de 2003 » (Official Languages Act 2003). Cette loi est destinée à fixer une base juridique pour les deux langues officielles, l’irlandais et l’anglais. En ce sens, elle garantit aux citoyens le droit d’être servis dans les deux langues, détermine un seuil minimal pour l’utilisation de l’irlandais et crée une commission pour veiller à l’application de la loi. Cette loi est considérée comme d’autant plus indispensable que tous les autres moyens utilisés jusqu’à présent ont visiblement échoué, notamment toutes les mesures prises dans les années 90.
La loi précise que l’État est le seul responsable de la protection de la langue irlandaise. La nouvelle loi répond à trois objectifs principaux :
- encourager la publication de brochures et de formulaires officiels en langue irlandaise ;
- employer des spécialistes au service de la communauté gaélophone ;
- offrir des services adaptés aux besoins spécifiques, tels qu’infrastructures et établissements pour les secteurs de l’éducation, des médias et de la planification.
L’objectif est surtout de soutenir concrètement le développement de la langue et d’aller au-delà des mesures symboliques. Néanmoins, la loi n’oblige personne à parler l’irlandais au quotidien et en reste à des mesures incitatives. Elle prévoit également la création d’un poste de commissaire aux langues officielles, une sorte de médiateur, pour traiter des griefs et des plaintes que le citoyen aurait à formuler à l’égard des services proposés en irlandais. Un système approprié de pénalités et de sanctions a même été prévu. Une version bilingue(anglaise et française en traduction) de cette loi récente est disponible sur http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/Europe/irlande-loi2003-bilingue.htm
Cette loi prévoit la création d’un bureau chargé de veiller à son application et placé sous l’autorité d’un commissaire dépendant du ministre de la Culture, du Patrimoine et des Régions de langue irlandaise. Le ministère de l’Éducation et de la Science veille de son côté au respect de l’enseignement et de l’apprentissage de l’irlandais dans le système scolaire comme le prévoit la loi sur l’éducation (Education Act 1998). Un institut linguistique d’Irlande, fondé en 1972 pour développer la recherche et la réflexion autour de la question de l’irlandais, travaillant en amont avec le ministère de l’Éducation pour évaluer les besoins et analyser l’impact des projets menés dans le domaine linguistique, a toutefois été supprimé en 2004 sur décision des autorités.
Dispositions juridiques concernant l’intégration linguistique des migrants et dispositifs publics de formation linguistique proposés à ceux-ci
Le Gouvernement irlandais a récemment annoncé la nomination de 200 enseignants de langue supplémentaires, pour faire face à l’arrivée croissante d’enfants d’immigrés dans les écoles. La règle qui limitait à deux le nombre maximum d’aides linguistiques par établissement scolaire va d’ailleurs être levée. Actuellement, on recense 28 000 élèves qui n’ont ni l’anglais ni l’irlandais comme première langue. 1 450 aides linguistiques travaillent aujourd’hui dans le système éducatif (879 dans le primaire et 371 dans le secondaire), contre seulement 262 en 2001. Les aides linguistiques ont pour seule tâche d’aider les enfants d’immigrés dans leur apprentissage de l’anglais. Le gouvernement prévoit encore 350 nouvelles créations de postes pour 2008/2009.
Principales dispositions juridiques en vigueur concernant l’utilisation des langues régionales ou minoritaires
L’Official Languages Act 2003 statue sur le rôle du service public qui doit s’assurer de disposer d’un nombre adéquat de personnel maîtrisant l’irlandais, en particulier dans les zones dénommées « Gaeltacht » où l’irlandais, en tant que langue vernaculaire, est protégé officiellement. Pour cette partie de l’Irlande, qui comprend les comtés de Galway, Donegal, Kerry, Mayo, Cork, Meath et Waterford, l’irlandais pourrait devenir, si l’on s’en tient au texte, l’unique langue de travail des institutions publiques, ce qui cependant est encore loin d’être le cas.
En Irlande, l’enseignement scolaire est dispensé par les écoles primaires (primary schools) pour les élèves jusqu’à 12 ans. La plupart de ces écoles sont financées par l’État qui soutient indifféremment les écoles privées, laïques ou religieuses. L’enseignement est dispensé en anglais et en gaélique ; les Gaelscoileanna, ou écoles de langue gaélique (235 écoles primaires sur un total national de 3 157 établissements), dispensent un enseignement exclusivement en gaélique. C’est le cas également dans le secondaire où existe un réseau de Gaelcolaiste (40 écoles secondaires sur un total national de 741 collèges et lycées) dispensant un enseignement entièrement en gaélique.
Existence de mécanismes de soutien financier visant à encourager l’utilisation des langues nationales et des langues régionales ou minoritaires
Le ministre des Arts, du Sport et du Tourisme a dévoilé récemment les détails du nouveau plan de développement national (2007/2013) en ce qui concerne les arts et la culture. Sur les 1,3 milliard d’euros prévus, 904 millions serviront à financer le développement culturel proprement dit, alors que 226 millions seront destinés à la mise en place d’une stratégie linguistique plus offensive en faveur de l’usage du gaélique dans la vie quotidienne.
Enseignement des langues étrangères au sein du système éducatif
L’enseignement d’une langue étrangère n’est pas obligatoire en Irlande.
Toutes les langues étrangères se trouvent du fait des deux langues nationales en Irlande en position de LV3 avec un statut de simple option aux examens. Pour des raisons historiques, le français reste cependant la première des LV3 apprise dans le cycle secondaire irlandais avec un effectif total de 59 % des élèves, très loin devant l’allemand qui est choisi par 14 % et l’espagnol par 9 %, toutes les autres langues étant en dessous de 1 %. Il s’agit ici de moyenne sur un cycle de 6 années, sachant que les effectifs peuvent monter jusqu’à 65 % au niveau collège (Junior Cycle) et tomber à 53 % au niveau lycée (Senior Cycle). Cette situation exceptionnelle du français ne suffit pas à écarter la menace que fait peser sur le moyen terme l’hypothèse de l’abandon des options de langues étrangères pour accéder aux universités ou aux instituts de technologie, ces derniers prônant le tout anglais et souhaitant confier l’apprentissage des langues à la seule initiative privée des élèves et des étudiants.
Un programme pilote d’introduction des langues étrangères dans le primaire a été lancé depuis 1998 dans le cadre de la « Modern Languages in Primary Schools Initiative ». Aujourd’hui presque 450 écoles primaires participent à l’initiative, ce qui offre à 20 000 enfants du niveau de notre CM2 et de notre 6e l’occasion de commencer à apprendre l’italien, l’allemand, l’espagnol ou le français. Malheureusement ce programme qui est un succès, du fait de sa limitation à 10 % des écoles primaires, est vécu par de nombreux parents comme un échec faute d’avoir été étendu à tous les établissements. Pourtant l’« Irish Business and Employers’Confederation » ne cesse de rappeler l’importance d’une formation précoce des élèves au maniement des langues étrangères. Mais sans doute plus qu’ailleurs la difficulté vient de ce que le problème des deux langues nationales étant loin d’être réglé, la place des langues étrangères ne retient que très secondairement l’attention des autorités, notamment concernant la capitalisation des acquis linguistiques en premier cycle au moment du passage dans le second et cela malgré de nombreuses démarches en faveur de la définition d’une politique linguistique nationale.
Projets envisagés par les autorités dans le domaine de la politique linguistique
Les autorités irlandaises cherchent à imposer juridiquement l’usage de l’irlandais, la première langue nationale, dont le caractère identitaire et symbolique reste très fort. Toutefois, le gouvernement doit tenir compte du fait que l’irlandais est la langue maternelle d’une infime partie de la population, que la quasi-totalité des citoyens ne pratiquent que l’anglais au quotidien et que le commerce ne connaît que l’anglais.
Le ministère de la Culture, du Patrimoine et des Régions de langue irlandaise (Gaeltacht) a pris, ces dix dernières années, plusieurs mesures pour relancer la pratique du gaélique dans l’ouest qui pourtant en reste le berceau : soutien à certains médias, création d’organismes impliqués dans la promotion de la langue irlandaise, soutien aux instituts de langue gaélique. Cependant, en l’absence de cadre juridique spécifique régissant l’utilisation de l’irlandais dans la société civile en général et en l’absence d’une politique linguistique nationale intégrant toutes les langues parlées en Irlande, les efforts entrepris n’ont jusqu’à présent pas donné à l’irlandais la place qui devrait être la sienne dans la vie quotidienne aux termes des dispositions de la Constitution et de la Charte de service qualité pour le consommateur signée en juillet 2000 par le Gouvernement. Il est probable que, depuis la reconnaissance du gaélique par l’Union Européenne en janvier 2007, des changements interviendront prochainement dans les programmes scolaires qui pourraient affecter d’une façon ou d’une autre la place de l’irlandais. Les débats récents ont de fait débouché sur le lancement d’un plan national de promotion du gaélique.
En effet, le gouvernement s’apprête à lancer une grande stratégie de promotion de l’irlandais sur 20 ans, en s’appuyant sur 13 objectifs principaux et notamment :
- le développement d’une société bilingue ;
- l’aide aux familles qui veulent transmettre le gaélique à leurs enfants ;
- une plus grande attention portée à l’enseignement de l’irlandais à l’école ;
- l’usage généralisé de l’irlandais pour les échanges entre le public et l’État.
En 2004, 92 % des Irlandais déclaraient que le gaélique était important pour eux-mêmes, ou pour le pays, ou les deux. Sur 4,3 millions d’habitants, seulement 1,6 million d’entre eux se disent capable d’utiliser le gaélique. Une émission sur TG4 met en évidence chaque semaine l’ampleur de la difficulté et des résistances.
Article 8 of the Irish Constitution states that Irish is the national language of Ireland and the first official language and that English is recognised as the second official language.
Article 2 of the July 2003 law on official languages states similarly that:
“[…] The official languages are Irish (the national language and the first official language) and English (the second official language), as set out in article 8 of the Constitution.”
In the education system, both Irish and English are compulsory subjects for all from four to 18 years of age. Only with The Official Languages Act 2003, however, which was adopted by the two Assemblies on 14 July 2003, were the rights of citizens to use Irish in civil society on a daily basis enshrined in law. It was a first step towards a legal framework designed to reinforce the use of Irish within public sector institutions and promote equality between the two languages in practice.
Essentially, this text sets out that every citizen has the right to ask for and receive written or spoken information in the national language from any State body. It provides for the simultaneous bilingual publication of adopted laws and documents which might be of interest to the public, the translation into Irish of proposed laws, the right of all to be able to hear and use Irish in court, the use either of only Irish or Irish and English in spoken advertising and the use of both languages in letters from the authorities and on road and other signs. Over the past three years, progress has been made in this area, with bilingual signs being widely seen on roads and at bus stations, railway stations and airports.
Possible areas of contention with the European Commission, particularly over national texts ensuring that consumers have access to information in their own language
There are no areas of contention with the European Commission over national texts allowing consumers to access information in Irish. Since 2007, Irish has been an official working language of the European Union. Even before this date there was an official Irish version of the procedural rules for the European Communities’ Court of Justice. European Community publications and documents are automatically available in Irish:
- certain publications of the Official Journal which deal with important issues for European citizens;
- documentation intended for the general public concerning the institutions and policies of the European Union, particularly in the areas of health, education and justice.
When Irish became one of the official working languages of the EU, the authorities gained new courage in promoting the first national language and the frequency with which it is used. The latter seems to still be a problem, judging from the number of articles and readers’ letters published in the daily press.
Institutional body with responsibility for developing, implementing and controlling linguistic legislation
On 14 July 2003, the Irish Parliament (Oireachtas) approved the text of the planned law on the equality of the official languages. This law is known as the Official Languages Act 2003 and was intended to give a legal basis to the status of Irish and English as official languages. As such, it guarantees the right of citizens to use either language, determines a minimum level for the use of Irish and creates a Commission to ensure that the law is properly applied. The law is all the more important in the eyes of the Irish for the fact that all previous methods used up until now have quite clearly failed, such as the measures taken in the 1990s.
The law specifies that the State has sole responsibility for protecting the Irish language. The new law has three main objectives:
- to encourage the publication of brochures and official forms in Irish;
- to employ specialists in the service of the Gaelic-speaking community;
- to offer services adapted to specific needs, such as infrastructures and establishments in the sectors of education, media and planning.
The most important objective is to support concretely the development of the language, going beyond purely symbolic measures. Nonetheless, the law does not oblige anyone to use Irish in their daily lives and rests at measures designed to encourage. It also provides for the creation of a position of ‘official languages commissar’, a sort of mediator, to handle grievances and complaints put forward by citizens regarding services offered in Irish. An appropriate system of penalties and sanctions is also planned. There is a bilingual version (English with a French translation) of this recent law available online at http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/Europe/irlande-loi2003-bilingue.htm
The law provides for the creation of an office with responsibility for ensuring its proper application, run by a director reporting to the Ministry of Culture, Heritage and Irish Language Regions. The Ministry of Education and Science, for its part, ensures that the law is respected in terms of the teaching of Irish in the education system, as required by the Education Act 1998. In contrast, an Irish linguistic institute, founded in 1972 to develop research and reflection on the issue of Irish, working alongside the Ministry of Education to evaluate requirements and analyse the impact of projects in the linguistic domains, was closed down in 2004 by the authorities.
Legal provisions concerning the linguistic integration of migrants and public linguistic training facilities available to them
The Irish Government recently announced the appointment of 200 new language teachers to combat the increased influx of immigrant children into schools. In addition, the regulation which limited the maximum number of language assistants per school to two was removed. There are currently around 28,000 children in the Irish school system whose first language is neither English nor Irish. There are 1,450 language assistants working in schools (879 at primary level and 371 at secondary level), compared with just 262 in 2001. The language assistants’ sole purpose is to help immigrant children learn English. The government plans to create 350 more posts in 2008/2009.
Principal legal provisions in force concerning the use of regional or minority languages
The Official Languages Act 2003 also sets out rules on the role of the public sector, which is required to ensure that a sufficient number of its staff have mastered Irish, particularly in the Gaeltach regions, where Irish is officially protected as a vernacular language. In this part of Ireland, which includes the counties of Galway, Donegal, Kerry, Mayo, Cork, Meath and Waterford, if the law was followed to the letter, Irish could potentially become the only working language of the authorities. In practice, this is far from being the case.
In Ireland, pupils attend primary schools until they are 12 years old. Most of these schools are financed by the State, which supports all schools whether they are private, non-religious or religious. Lessons are taught in both English and Gaelic. In the Gaelscoileanna, or Gaelic language schools (235 primary schools out of a national total of 3,157), lessons are taught exclusively in Gaelic. This is also the case at secondary level, where there is a network of Gaelcolaiste (40 secondary schools out of a national total of 741) which teach entirely in Gaelic.
Financial support mechanisms aimed at encouraging the use of national and regional or minority languages
The Ministry of Arts, Sport and Tourism recently unveiled details of a new national development plan for 2007/2013 in arts and culture. Out of the 1.3 million euros assigned to the project, 904 million will be used to finance cultural development in the strictest sense of the word, while 226 million is earmarked for the implementation of a more offensive linguistic strategy designed to promote the use of Gaelic in daily life.
Teaching foreign languages within the education system
In Ireland, it is not compulsory to learn a foreign language.
All foreign languages find themselves in the position of MFL3 by virtue of the fact that there are two national languages in Ireland. Exams in these are only available at simple levels. For historical reasons, French remains the most popular MFL3 at secondary school in Ireland, with 59% of students choosing to study it. Trailing behind is Germany, with 14% of students, followed by Spanish with 9%. All other languages are at less than 1%. This is an average over a six-year period, bearing in mind that numbers can rise as high as 65% in the Junior Cycle and fall to 53% in the Senior Cycle. The unusual situation with French is not enough to avoid the threat, however, that in the medium term, foreign language options may no longer count when applying to universities or technological institutes. These latter strongly favour English and would like to turn language learning into a purely individual enterprise for pupils and students.
A pilot programme for introducing foreign languages at primary school level was launched in 1998 in the context of the Modern Languages in Primary Schools Initiative. 450 primary schools are currently participating in the initiative, offering 20,000 children in the third and final years of primary school the option to start learning Italian, German, Spanish or French. Unfortunately, this programme, which is a success in the schools where it has been piloted, is seen by a number of parents as a failure because it is in use in only 10% of schools and has not widened to be offered in all. Nonetheless, the Irish Business and Employers’ Confederation is consistent in its calls to remember the importance of starting children learning foreign languages early. More than anything else, the difficulty undoubtedly lies in the fact that the two national languages are so far from being regulated that foreign languages can only receive a secondary attention from the authorities. This attention is particularly focused on improving the acquisition of linguistic competencies at the turning point between primary and secondary school and ignores the numerous calls for a national linguistic policy to be defined.
The Irish authorities seek to impose legal requirements on the use of Irish as first national language. The symbolic nature and identity of Irish remain very strong. Nonetheless, the government has to bear in mind that Irish is the native language of a very small proportion of the population, that almost all citizens use only English in their daily lives and that the business world is exclusively English-speaking.
The Ministry of Culture, Heritage and Irish Language Regions (Gaeltacht) has taken various measures over the last ten years to relaunch the practice of Gaelic in the western part of Ireland, which nonetheless remains the tip of the iceberg. It has supported certain medias, created organisations to promote the Irish language and supported Gaelic language institutions. Its efforts have come to little, due to the lack of any specific legal framework on the use of Irish in civil society in general and the absence of a national linguistic policy bringing together all the languages spoken in Ireland. Irish is still a long way from the position that it should rightfully hold under the terms of the Constitution’s provisions and the Charter for Quality Service for the Consumer, signed in July 2000 by the Government. It is probable that now that Gaelic has been recognised by the European Union (in January 2007), there will soon be changes to the school curriculum which will affect the status of Irish in one way or another. Recent debates have cleared the way for the launch of a national plan promoting Gaelic.
Indeed, the government is preparing to launch a grand 20-year strategy for promoting Irish, based around 13 main objectives, of which the most important are:
- developing a bilingual society;
- helping families who want to teach their children Gaelic;
- paying more attention to the teaching of Irish in schools;
- making the use of Irish for exchanges between the public and the State more widespread.
In 2004, 92% of Irish said that Gaelic was important to them, their country or both. Out of 4.3 million inhabitants, however, only 1.6 million say that they can speak Gaelic. Every week, a broadcast on TG4 demonstrates the scale of the problem and the resistance being faced.
- Austria/Autriche
- Belgium/Belgique
- Bulgaria/Bulgarie
- Croatia/Croatie
- Cyprus/Chypre
- Czech Republic / République Tchéque
- Denmark/Danemark
- Estonia/Estonie
- Finland/Finlande
- France/France
- Germany/Allemagne
- Greece/Grèce
- Hungary/Hongrie
- Iceland/Islande
- Ireland/Irlande
- Italy/Italie
- Latvia/Lettonie
- Lithuania/Lituanie
- Luxembourg/Luxembourg
- Malta / Malte
- Netherlands/Pay-Bas
- Norway
- Poland/Pologne
- Portugal/Portugal
- Romania/Roumanie
- Slovakia/Slovaquie
- Slovenia/Slovénie
- Spain/Espagne
- Sweden/Suédé
- United Kingdom / Royaume-Uni