Hungary/Hongrie
Il existe une seule langue nationale en Hongrie : le hongrois.
En 2002, une loi a été promulguée pour recommander la protection de la qualité de la langue hongroise, majoritaire, dans les écrits officiels et les médias, et l’obligation de la traduction en hongrois de toute information à destination du grand public (signalisation), des consommateurs en particulier (étiquetage).
Dispositif institutionnel chargé de concevoir, mettre en œuvre et contrôler ces législations linguistiques
Au niveau des administrations centrales, aucune direction ne pilote la gestion de la langue hongroise et des langues minoritaires. Il n’existe actuellement au sein du ministère de l’Éducation qu’un département responsable de quelques établissements scolaires autorisés à délivrer un enseignement dans les langues des minorités ethniques.
Le système hongrois de l’enseignement public est totalement décentralisé et déconcentré.
La totalité des secteurs a été confiée à des institutions prestataires de service. Une université peut, par exemple, faire accréditer un programme de formation en hongrois langue étrangère. En Hongrie, l’ensemble des formations, diplômes, doit être accrédité pour fonctionner au sein du système national, même dans les établissements privés.
Dispositions juridiques concernant l’intégration linguistique des migrants et dispositifs publics de formation linguistique proposés à ceux-ci
Un décret ministériel de 2004 rend obligatoires les cours de hongrois langue étrangère pour les enfants étrangers dans l’enseignement public. Ce décret n’est pour l’instant que partiellement appliqué, faute d’un nombre suffisant d’enseignants qualifiés.
Suite à la publication de ce décret, les facultés des lettres de Budapest et de Pécs ont mis en place des formations de professeurs de hongrois langue étrangère. Cette spécialité s’ajoute au diplôme classique de professeur de langue et littérature hongroises. Les étudiants qui suivent des formations en langues étrangères peuvent eux aussi bénéficier de cet enseignement. Les nouveaux diplômes devraient permettre, sur plusieurs années, de pourvoir tous les postes nécessaires dans l’enseignement public.
Dans l’enseignement supérieur, les étudiants étrangers peuvent bénéficier pendant deux ans d’une formation en langue étrangère. Il existe de nombreux cours de hongrois langue étrangère dans les écoles de langue.
Ce système bénéficie d’examens de langue accrédités. Plusieurs méthodes sont publiées chez des éditeurs privés. L’université d’été de Debrecen est internationalement reconnue dans ce secteur de l’enseignement du hongrois.
Principales dispositions juridiques en vigueur concernant l’utilisation des langues régionales ou minoritaires
La Hongrie a signé le 5 novembre 1992 la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, qui est entrée en vigueur en 1998. Une loi sur la reconnaissance des droits des minorités nationales et ethniques a été votée en 1993 et une convention-cadre pour la protection des minorités nationales a été ratifiée par le Parlement en 1995.
Il y a treize langues minoritaires en Hongrie. Lorsque les parents en font la demande, les municipalités sont tenues de proposer soit un enseignement bilingue (hongrois/langue de minorité), soit un enseignement uniquement dans la langue minoritaire. L’école primaire et secondaire peut ainsi proposer des baccalauréats spécifiques. L’enseignement reste bien entendu conforme aux programmes hongrois. Des formations d’enseignants sont prévues dans les écoles supérieures de pédagogie. Sont notamment reconnues en tant que langues régionales des minorités : l’allemand, le slovaque, le roumain, le rom et le serbe.
Existence de mécanismes de soutien financier visant à encourager l’utilisation des langues nationales et des langues régionales ou minoritaires
Les subventions proviennent principalement du ministère de l’Éducation et de la Culture. Ces crédits sont transférés aux municipalités.
Enseignement des langues étrangères au sein du système éducatif
Dans les écoles primaires (de 6 à 14 ans), une seule langue est obligatoire à partir de la 5e année. Le nombre des apprenants de français représente, à ce niveau, 0,47 % de la population scolaire.
Dans les écoles secondaires (lycées d’enseignement général et enseignement technique), deux langues sont obligatoires : 14,51 % des élèves y apprennent le français.
L’horaire obligatoire se situe de 2 à 4 heures hebdomadaires.
Un nombre croissant de lycées (surtout à Budapest) développe l’enseignement renforcé des langues : là aussi, il faut le faire accréditer et les établissements bénéficient d’une grande marge de manœuvre laissée par le système décentralisé. Par contre, les universités peinent à emplir leurs cours de langue. Ceux-ci sont souvent payants, peu nombreux, parfois limités au français de spécialité quel que soit le niveau des apprenants dans la langue considérée. Seulement 1,68 % des étudiants y poursuivent des études en langue française.
Les universités offrent des facilités pour le passage des examens de langue (il en faut deux pour valider le diplôme universitaire).
Hors système éducatif, notamment pour les ministères et dans le cadre de la formation des adultes, des cours sont proposés sur demande, selon les institutions. Ainsi, le ministère hongrois des Affaires étrangères a son propre système d’examen de langues. Il y a des formations accréditées, d’autres se font sur demande via des écoles de langue, d’autres en cofinancement.
Il existe une forte politique d’incitation à l’apprentissage des langues dans la fonction publique, mais aussi dans le privé : des primes mensuelles de connaissance des langues peuvent être cumulées, pour atteindre jusqu’à 30 % du salaire net. Le français est, dans la fonction publique, prioritaire après l’anglais.
There is just one national language in Hungary: Hungarian.
In 2002, a law was promulgated to recommend that Hungarian be protected as the majority language in official texts and the media and that a Hungarian translation of any information intended for the general public (signs) and particularly consumers (labels) be provided.
Institutional body with the responsibility for developing, implementing and controlling linguistic legislation
At the level of the central administrations, there is no department which has responsibility for managing the Hungarian and minority languages. At the present time, there is only a department of the Ministry for Education which has responsibility for certain schools which are authorised to teach ethnic minority languages.
The Hungarian public education system is entirely decentralised.
All sectors are the responsibility of the institutions which offer the service. A university could, for example, get a programme in teaching Hungarian as a Foreign Language accredited. In Hungary, all courses and diplomas must be accredited if they are to be accepted within the national system, even in private schools.
Legal provisions concerning the linguistic integration of migrants and public linguistic training facilities available to them
A ministerial decree of 2004 makes it compulsory for all foreign national children to receive Hungarian language lessons within the public education system. At present, this decree is only partially applied, due to an insufficient number of qualified teachers.
Following the publication of this decree, the language faculties at Budapest and Pécs implemented teacher training programmes for teachers of Hungarian as a Foreign Language. This specialism supplements the basic qualification of a teacher of Hungarian language and literature. Students studying foreign languages can also opt to take the specialism. These new courses should in time be sufficient to supply all the necessary posts in the public education system.
In higher education, foreign national students can benefit from two years of foreign language teaching. There are a number of Hungarian as a Foreign Language classes available in language schools.
This system benefits from accredited language exams. A number of different textbooks have been published by private publishing houses. The summer university of Debrecen is internationally renowned in the sector of Hungarian language teaching.
Principal legal provisions in force concerning the use of regional or minority languages
Hungary signed the European Charter on Regional and Minority Languages on 5 November 1992 and it came into force in 1998. A law recognising the rights of national and ethnic minorities was enacted in 1993 and a convention framework for protecting national minorities was ratified by Parliament in 1995.
There are thirteen minority languages in Hungary. Local authorities are obliged to offer either bilingual teaching (Hungarian and the minority language) or teaching solely in the minority language if the child’s parents request it. Primary and secondary schools can also offer specific exams. The subjects taught remain the same as in the Hungarian curriculum. Teacher training programmes are available in higher teaching establishments. The main regional or minority languages are German, Slovakian, Romanian, Romani and Serbian.
Financial support mechanisms aimed at encouraging the use of national and regional or minority languages
Funding is generally provided by the Ministry for Education and Culture. The funds are transferred to local authorities.
Teaching foreign languages within the education system
In primary school (from six to 14 years old), just one foreign language is compulsory from the 5th year. The number of pupils learning French at this level is 0.47% of the school population.
In secondary school (general and technical colleges) it is compulsory to take two modern foreign languages. 14.51% of secondary school students learn French.
Between two and four hours per week must be devoted to language learning.
A growing number of colleges (particularly in Budapest) are developing intensive language teaching. These courses must be accredited too and the schools benefit from a large margin for manoeuvre as a result of the decentralised system. In contrast, universities struggle to fill their language courses. These courses are often chargeable and few and far between. Some only offer French specialism, whatever level the student may have acquired in another language. Only 1.68 % of students study French at univerisity.
Universities offer facilities enabling the students to take language exams. Students must take two if they are to be awarded a university degree.
Outside the education system and most notably for ministers and in the field of adult learning, lessons are available on demand, depending on the institutions. The Hungarian Ministry for Foreign Affairs has its own language exam system. Some are accredited training courses while others are available from language schools or via shared funding.
There is a strong policy of encouraging language learning in public and private services. Those with foreign language skills can earn up to 30% more than those who do not have such skills. French comes in second place after English as a priority language in the public sector.
- Austria/Autriche
- Belgium/Belgique
- Bulgaria/Bulgarie
- Croatia/Croatie
- Cyprus/Chypre
- Czech Republic / République Tchéque
- Denmark/Danemark
- Estonia/Estonie
- Finland/Finlande
- France/France
- Germany/Allemagne
- Greece/Grèce
- Hungary/Hongrie
- Iceland/Islande
- Ireland/Irlande
- Italy/Italie
- Latvia/Lettonie
- Lithuania/Lituanie
- Luxembourg/Luxembourg
- Malta / Malte
- Netherlands/Pay-Bas
- Norway
- Poland/Pologne
- Portugal/Portugal
- Romania/Roumanie
- Slovakia/Slovaquie
- Slovenia/Slovénie
- Spain/Espagne
- Sweden/Suédé
- United Kingdom / Royaume-Uni