Bulgaria/Bulgarie
Éléments de contexte
La majorité des Bulgares – les slaves du sud – parlent le bulgare, soit 87 % de la population. Le bulgare forme, avec le macédonien qui lui est étroitement apparenté, le groupe oriental des langues slaves de la famille indo-européenne.
Les minorités en Bulgarie parlent le turc, le tsigane, le macédonien, le grec, l’albanais et le gagaouze ; il faut mentionner les Pomaques, de religion musulmane, qui, avec une population importante de quelque 845 550 locuteurs, parlent une variété de bulgare. Turcs et Pomaques forment donc des minorités linguistiques distinctes (l’une est turcophone, l’autre slavophone), bien que de même religion (musulmane). Les plus importantes minorités nationales sont les Turcs (8,5 %), les Macédoniens (2,5 %) et les Tsiganes (2,5 %).
La minorité turque a gravement souffert de discriminations et de répressions sous le régime communiste, le point culminant ayant été atteint lors de la brutale « campagne de bulgarisation » de 1984 : les patronymes des citoyens d’origine turque étaient interdits, et ce jusque sur les pierres tombales. L’État avait interdit tout affichage dans une autre langue que le bulgare et le turc n’était plus enseigné. En 1989, la Bulgarie connaît l’une des révolutions les plus discrètes des pays de l’Est. Le nouveau gouvernement s’engage à redonner aux Turcs leurs droits linguistiques.
Articles constitutionnels : articles 3 et 36 de la Constitution de 1991
L’article 3 dispose que « le bulgare est la langue officielle de la République de Bulgarie ». Il en découle que le bulgare est la langue de l’État au Parlement, dans les cours de justice, l’administration publique, les écoles et la vie économique en général.
L’article 36 de la Constitution bulgare prévoit que « l’étude et l’emploi de la langue bulgare sont un droit et un devoir des citoyens bulgares. Les citoyens dont le bulgare n’est pas la langue maternelle ont le droit, parallèlement à l’étude obligatoire du bulgare, d’étudier et de parler leur langue d’origine. Les cas où seule la langue officielle peut être employée sont désignés par la loi ».
Lois linguistiques
Enseignement
Les principes fondamentaux du système éducatif bulgare sont énoncés dans la loi sur l’éducation nationale, la loi sur l’enseignement supérieur et la loi sur l’autonomie des établissements secondaires. L’enseignement est obligatoire à partir de l’âge de six ou sept ans (au choix des parents) jusqu’à l’âge de 16 ans. Les écoles primaires et secondaires de l’État et des municipalités sont créées par le ministre de l’Éducation, de la Science et des Technologies qui peut, également, autoriser la création d’écoles privées. Les établissements d’enseignement postsecondaire sont créés par le Parlement et sont autonomes. L’influence des autorités publiques sur leurs activités est limitée par la loi.
La « stratégie d’intégration égale des enfants et des élèves des minorités ethniques au système éducatif » fait partie du projet national pour réorganiser le système éducatif et assurer des études de qualité à tous les enfants en République de Bulgarie. Cette stratégie prend acte :
- des grandes difficultés des élèves d’origine minoritaire, rome, turque, arménienne, juive, aroumaine, valaque, grecque, karakatchane, russe et ukrainienne, dans l’apprentissage, du fait d’une maîtrise insuffisante de la langue bulgare ;
- du niveau de l’enseignement des langues minoritaires, du fait d’un manque de professeurs maîtrisant ces langues et d’un manque de manuels mis à jour dans ces langues.
Parmi les objectifs fixés dans la stratégie à l’horizon 2015, figurent :
- la création d’une législation et de conditions éducatives en vue d’un enseignement de qualité des langues des minorités ;
- la formation et la qualification des professeurs des langues minoritaires ;
- la mise à disposition des élèves des manuels nécessaires dans les langues minoritaires.
Dans le cadre de cette stratégie, la création d’un fonds « Intégration éducative des enfants et des élèves des minorités ethniques » est prévue afin de financer des projets visant l’amélioration du niveau d’instruction de ces élèves, notamment en leur permettant d’accéder à des études de qualité.
Administration publique
Les droits linguistiques de la minorité turque semblent relativement respectés, bien que beaucoup d’améliorations restent à apporter dans le domaine des services publics, notamment au plan de l’administration gouvernementale et de la justice. La loi relative à l’autonomie locale et aux administrations locales (1991) a profondément modifié les administrations régionales en Bulgarie. Ces unités territoriales administratives sont dirigées par un gouverneur qui assure la mise en œuvre de la politique de l’État et est chargé de l’intérêt national, de l’égalité et de l’ordre public. C’est à ce niveau que la minorité turque peut le plus se faire entendre.
Consommation
La loi sur la protection des consommateurs parue au JO du 9 décembre 2005 est entrée en vigueur le 10 juin 2006. Elle comporte un volet « prescription linguistique » qui stipule que l’étiquetage des produits mis en vente en Bulgarie doit se faire en langue bulgare et/ou en accompagnement de l’étiquetage dans la langue pratiquée dans le pays d’où est originaire le produit. Une série de textes réglementaires précisent par secteurs les obligations. Ces textes se rapprochent beaucoup de ceux existants en France, car ils sont issus d’une coopération bilatérale importante dans ce domaine.
Principales dispositions juridiques en vigueur concernant l’utilisation des langues régionales ou minoritaires
La Bulgarie a ratifié en 1999 la convention générale pour les droits des minorités. Cette ratification signifie que la Bulgarie reconnaît officiellement l’existence des minorités nationales, ce qui n’avait jamais auparavant figuré dans un document officiel. Ainsi, les Turcs peuvent désormais jouir de l’identité bulgare tout en étant d’origine turque. Ils peuvent utiliser leur langue de façon officielle, ce qui n’était pas permis jusqu’ici par la Constitution. Ils ont le droit de recourir à un interprète dans un tribunal.
En 1997, la Bulgarie a signé à Strasbourg la convention-cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe. Ce texte énonce les principes que les États parties s’engagent à respecter. La Bulgarie s’engage ainsi, dans le domaine des libertés linguistiques :
- à permettre l’utilisation de la langue minoritaire en privé comme en public ainsi que devant les autorités administratives ;
- à reconnaître le droit d’utiliser son nom exprimé dans la langue minoritaire ;
- à reconnaître le droit de présenter à la vue du public des informations de caractère privé dans la langue minoritaire ;
- à s’efforcer de présenter les indications topographiques dans la langue minoritaire.
Dans le domaine de l’éducation, la Bulgarie s’engage :
- à assurer la possibilité d’apprendre des langues minoritaires et de recevoir un enseignement dans ces langues ;
- à reconnaître aux minorités le droit de créer des établissements d’enseignement et de formation ;
- à encourager la coopération transfrontalière et internationale ;
- à favoriser la participation à la vie économique, culturelle et sociale ;
- à favoriser la participation aux affaires publiques.
L’enseignement actuel des langues minoritaires en Bulgarie
La Bulgarie a signé la convention-cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe en 1997 et l’a ratifiée en 1999. Conformément à l’article 14 de la convention-cadre, le Gouvernement bulgare doit « s’assurer, dans la mesure du possible et dans le cadre de [son] système éducatif, que les personnes appartenant à des minorités aient la possibilité d’apprendre la langue minoritaire ou de recevoir un enseignement dans cette langue ».
Plusieurs actes législatifs sont relatifs à l’enseignement des langues minoritaires en Bulgarie. La loi sur l’éducation nationale stipule dans son article 8 § 2 : « Les élèves dont la langue maternelle n’est pas le bulgare ont le droit d’apprendre, en plus du bulgare dont l’étude est obligatoire, leur langue maternelle dans les écoles municipales sous la protection et le contrôle de l’État ».
Le règlement d’application de la loi sur l’éducation nationale (article 5 § 4) précise que « la langue maternelle au sens du présent règlement est la langue dans laquelle un enfant communique avec sa famille jusqu’à son entrée à l’école ». En 2002 des amendements de la loi sur les cycles d’enseignement, le niveau-seuil de l’enseignement général et les curricula garantissent la promotion de la matière langue maternelle à un statut supérieur : de matière facultative (subvention ponctuelle à demander au conseil municipal) elle devient une matière à option subventionnée par l’État. L’avantage est qu’elle est désormais enseignée par des professeurs titulaires et que sa note est prise en compte dans la moyenne annuelle. Ceci valorise la langue maternelle aux yeux de la communauté et rend plus facile la création de classes de langue maternelle.
Au ministère de l’éducation, des experts sont nommés pour les langues minoritaires suivantes : turc, romani, arménien, hébreu. Seul l’expert en turc est à temps plein, les autres étant recrutés sur contrat civil à mi-temps. Le roumain comme langue maternelle est du ressort de l’expert en langues romanes. Aucun expert n’est prévu pour le grec qui est pourtant enseigné dans les aires habitées par des Karakatchans.
Dans les inspections régionales de l’Éducation, il y a des experts en langues maternelles uniquement dans les régions à forte présence de minorités, alors que dans les autres zones leurs fonctions sont assumées par les experts en gestion de l’éducation.
Les inscriptions en Turc langue maternelle comme matière à option pour l’année 2003/2004 étaient au nombre de 30 500. Pour le romani langue maternelle, il n’y avait que 1 300 élèves inscrits. La répartition des inscriptions aux cours de turc est inégale entre les régions : 80 % des inscrits sont concentrés dans 7 régions sur 28 : Kârdzali (7 600), Sumen (4 400), Burgas (3 900), Razgrad (3 700), Târgoviste (1 800), Silistra (1 800) et Ruse (1 600). À part Kârdzali et Burgas qui se trouvent au Sud-Est, les 5 autres régions occupent le Nord-Est du pays.
Un arrêt de la Cour constitutionnelle de Bulgarie de 1992, tout en admettant que la Constitution de 1991 est basée sur « l’idée d’unité de la nation bulgare », rappelle que plusieurs de ses dispositions reconnaissent l’existence de « différences religieuses, linguistiques et ethniques entre les citoyens bulgares ». Ainsi, l’article 36 § 2 mentionne « les citoyens dont le bulgare n’est pas la langue maternelle » et l’article 54 § 1 affirme le droit de chacun « de développer sa propre culture, conformément à son appartenance ethnique ».
Un deuxième arrêt de la Cour constitutionnelle de Bulgarie, datant de 1998, ouvre la voie à la ratification de la convention-cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe. Le Rapport de la Bulgarie dans le cadre du premier cycle de suivi de la convention-cadre (Doklad na Republika Bdlgarija, 2003) s’appuie sur un constat de la Cour constitutionnelle bulgare selon lequel « dans la mesure où l’existence d’une minorité ethnique, religieuse et linguistique spécifique en République de Bulgarie ne dépend pas d’une décision d’un organe de l’État, mais requiert une preuve sur critères objectifs, ses membres sont des citoyens de la République de Bulgarie appartenant aux minorités ethniques, religieuses et linguistiques du pays ».
Enseignement des langues étrangères au sein du système éducatif
La langue 1 en 2e année
Une réforme adoptée en 2002 a institué l’étude obligatoire d’une langue étrangère 1 en 2e classe (8 ans). Le« Programme de développement pour l’enseignement secondaire (2006/2015) » qui devrait faire l’objet d’un texte législatif, peut se résumer comme suit.
La langue 2 en apprentissage intensif
- la Bulgarie confirme son engagement en faveur du multilinguisme et adhère pleinement à l’objectif de l’UE de développer l’enseignement de 2 langues vivantes étrangères durant le cursus scolaire obligatoire ;
- il ne faut plus raisonner en termes de 1re et 2e langue, mais d’apprentissage de 2 langues avec le même objectif de maîtrise à la fin de la scolarité obligatoire (8e classe), puis à la fin du cycle secondaire où les élèves doivent atteindre le niveau B2 du Cadre européen de référence pour les langues. Dans le dispositif mis en place en 2003/2004 un élève étudie durant le cycle obligatoire une première langue (2e à 8e classe) pendant 8 ans et une seconde langue pendant seulement 4 ans. De plus, les élèves qui intègrent des lycées à profil bénéficient d’une année d’étude intensive d’une langue qui est, dans la très grande majorité des cas une des deux langues déjà étudiées ;
- tous les élèves devront avoir acquis les mêmes connaissances et savoir-faire à l’issue de la scolarité obligatoire, fin de 8e. Le concept de la 8e classe de lycée à profil où une langue est étudiée de manière renforcée est généralisé. De la 2e à la 7e classe, les élèves étudieront une première langue de manière extensive, en 8e classe, ils étudieront une langue étrangère 2, obligatoirement différente de la langue étudiée depuis la 2e classe, de manière intensive et, à partir de la 9e classe, poursuivront l’étude des 2 langues.
Un examen de fin d’études secondaires de niveau A2
La « matura », examen de fin d’études, mis en place expérimentalement en 2007 pour 5 % des élèves, comportera une épreuve obligatoire de bulgare (exercice de langue et exercice littéraire) et une matière en option obligatoire. Pour les élèves qui choisiraient une langue étrangère, le niveau attendu est le niveau A2 du Cadre européen de référence pour l’enseignement des langues. Il s’agit de confirmer l’acquisition d’un socle commun de connaissances.
La 1re session du DELF scolaire s’est tenue en février 2007. Les élèves des 10e, 11e et 12e des lycées qui délivrent un enseignement intensif du français en 8e classe pouvaient se présenter à l’examen B1 ou à l’examen B2, soit environ 6 000 élèves concernés. Dans une démarche volontaire, 1 106 élèves se sont inscrits et 996 ont réussi. 780 élèves se sont présentés à l’examen B1, 707 l’ont réussi, tandis que 326 se sont inscrits à l’examen B2 et que 289 l’ont réussi.
Overview
Bulgarian is the official language of the Republic of Bulgaria.
The Census of 2011 shows that the Bulgarian language is the native tongue for 5,659,024 people, or 85.2% of the population; the Turkish language, for 605,802 people or 9.1% of the population; and the Romani language, for 281,217 people, or4.2% of the population. The data show that for the great majority of Bulgarians their native tongue is the official language of the country – Bulgarian (http://www.nsi.bg).
Bulgarian belongs to the South Slavic family of languages and forms part of the Balkan linguistic union (Balkan Sprachbund). Consequently, Bulgarian displays similarities to both language groups. As a Slavic language Bulgarian possesses a rich inflectional and derivational morphology, verb aspect pairs, etc. However, due to the mutual influence of Balkan languages Bulgarian has lost noun cases (except vocative) and has completely has lost the infinitive form.
The official alphabet is Cyrillic. Bulgarian was the first Slavic language to have its own writing system, which dates from the 9th century. In 886 AD the Glagolitic alphabet was introduced in Bulgaria. Glagolitic was created by St Cyril and St Methodius, but was gradually replaced by the Cyrillic alphabet, created at the literary schools of Ohrid and Preslav in the beginning of the 10th century. On 1 January 2007, when Bulgaria became a full member of the European Union, Cyrillic became the third official alphabet of the European Union, following the Latin and Greek alphabets.
Legal framework
Bulgarian is the official language in the Republic of Bulgaria, as stated in the Bulgarian constitution.
Article 3 of the Bulgarian Constitution states that “Bulgarian is the official language of the Republic”. Bulgarian is the language of State in Parliament, courts of justice, public administration, schools and economic life in general.
Article 36 of the Bulgarian Constitution provides that “(1) The study and use of the Bulgarian language shall be a right and an obligation of every Bulgarian citizen. (2) Citizens whose mother tongue is not Bulgarian shall have the right to study and use their own language alongside the compulsory study of the Bulgarian language. (3) The situations in which only the official language shall be used shall be established by law” (http://www.parliament.bg/bg/const).
Constituted by decree of the Council of Ministers, the Institute for the Bulgarian Language of the Bulgarian Academy of Sciences (http://ibl.bas.bg) is the official institution which observes changes in the Bulgarian language, determines literary norms and reflects these changes in both orthography and speech.
Bulgarian has acquired the status of an official administrative language of the European Union after Bulgaria joined the EU in 2007.
Laws regulating learning and use of language
Education
The founding principles of the Bulgarian educational system are set out in the National Education Act, the Pre-school and School Education Act (http://lll.mon.bg) and Ordinance No 6 of 11.08.2016 on the Mastery of Literary Bulgarian (http://zareformata.mon.bg).
The study of Bulgarian is compulsory for elementary and secondary schools.
According to the most recent National School Curriculum, Bulgarian language teaching is conducted within the framework of a cultural and education study sector – Bulgarian Language and Literature. This sector is traditional within Bulgarian schools and the universities train specialists – middle and high-school teachers – in this subject.
Public administration
Bulgarian is the official language of the Republic of Bulgaria and its use is obligatory in public administration. The Judiciary System Act stipulates that all proceedings before judicial system bodies shall be conducted in Bulgarian (Article 13) and that records of proceedings shall be drafted in Bulgarian (Article 14.1). The entry of foreign words or expressions on the official record may only be authorized when they have a particular relevance to a case (Article 14.2) (https://www.lex.bg).
Consumers
The Law on consumer protection came into force on 10 June 2006 (https://lex.bg). It includes a “linguistic prescription” which stipulates that all products sold in Bulgaria must be labelled in Bulgarian together with or alongside the label in the language spoken in the country from which the product originates. A series of regulatory texts specifies the obligations by sector, including providing information in different languages to allow consumers to make informed decisions.
The Law on Medicinal Products in Human Medicine from 2007 (Article 169.2-3) sets the standard that the information on the packaging and leaflet may be in several languages but one of these must be Bulgarian language. The content of the information in the various languages must be identical. The name of the medicinal product shall obligatorily be written in the Bulgarian language and the international non-proprietary name of the medicinal substance shall be written according to the Anatomic Chemical-Therapeutic Classification of the WHO (https://www.lex.bg).
Principal legal provisions in force concerning the use of regional or minority languages
In 1997, Bulgaria signed the Council of Europe’s Convention Framework for the Protection of National Minorities in Strasbourg, and ratified it in 1999. Article 14 of the Convention Framework requires that the Bulgarian government should “ensure, as far as it is possible and in the context of its educational system, that persons belonging to minorities have the opportunity to learn their minority language or to receive teaching in that language.”
Special arrangements exist for children whose native tongue is not Bulgarian. The Pre-school and School Education Act stipulates in Article 13 §6 that: “Pupils whose mother tongue is not Bulgarian, besides the compulsory study of the Bulgarian language, shall have the right to study their own mother tongue under the protection and control of the state.” (http://lll.mon.bg)
As a preventive measure against children from vulnerable communities dropping out from school, policies are implemented for overcoming the separation of children and students in groups/at kindergartens/and classes/at schools/, for enhancing the intercultural competence of all participants in the educational process. Additional training in the Bulgarian language is also provided. Article 16 of the Pre-school and School Education Act provides that “Children and pupils for whom the Bulgarian language is not their mother tongue shall be provided additional conditions to assist their educational integration under the terms and conditions laid down in the state education standard for the mastering of the Bulgarian literary language.”
In 2017, study programmes for the teaching of four mother tongues were approved (Ordinance № РД09-5835/07.12.2017 of the Minister of Education and Science) – Turkish, Armenian, Romani and Hebrew (https://www.mon.bg, in Bulgarian).
Teaching of foreign languages within the education system
The official language of instruction in the educational system is Bulgarian. In specialised language schools, instructions may be in English, German, Italian, French, Spanish, Armenian, Hebrew, Russian, and other languages. In 2017, the relative share of children in general education schools who studied foreign languages in the primary grades (I – IV) was 83.1%, and the great majority of them studied English – 91.3% (http://www.nsi.bg).
The teaching of foreign languages is carried out from second to the twelfth grade and is regulated by the Law for Educational Degrees, Minima of General Education and Teaching Plan (https://www.lex.bg).
Admission into secondary schools with intensive instruction in a foreign language (most often English, but also French, German, Spanish, and Italian) is possible after the completion of the seventh grade and is based on a competitive entrance examination in mathematics and the Bulgarian language and literature. The first year of instruction, called the preparatory class, is dedicated to studying the foreign language.
Summary
The language situation in the Republic of Bulgaria can be briefly characterised as follows:
- The data show that the great majority of the population is constituted of Bulgarians and the dominating native language is the official language of the country – Bulgarian.
- With over 5.5 million native speakers living in Bulgaria, Bulgarian is a relatively small language. However, the chairman of the State Agency for Bulgarians Abroad stated in 2017 that approximately 8 million Bulgarians lived abroad (https://btvnovinite.bg).
- Austria/Autriche
- Belgium/Belgique
- Bulgaria/Bulgarie
- Croatia/Croatie
- Cyprus/Chypre
- Czech Republic / République Tchéque
- Denmark/Danemark
- Estonia/Estonie
- Finland/Finlande
- France/France
- Germany/Allemagne
- Greece/Grèce
- Hungary/Hongrie
- Iceland/Islande
- Ireland/Irlande
- Italy/Italie
- Latvia/Lettonie
- Lithuania/Lituanie
- Luxembourg/Luxembourg
- Malta / Malte
- Netherlands/Pay-Bas
- Norway
- Poland/Pologne
- Portugal/Portugal
- Romania/Roumanie
- Slovakia/Slovaquie
- Slovenia/Slovénie
- Spain/Espagne
- Sweden/Suédé
- United Kingdom / Royaume-Uni